Communiqué: Urgent: Changer notre regard sur les réfugié-es ! Non à la chasse aux migrantes et migrants !

Publié le 6 Juillet 2017

Bonsoir,

Merci de prendre connaissance et de diffuser ce communiqué, signé par des habitants des Hauts de Rouen et par différents collectifs, associations et partis politiques.
Nous souhaitons informer et alerter sur la situation du groupe de migrants arrivé à Rouen le 15 juin dont les droits sont bafoués- et nous enjoignons les pouvoirs publics compétents à respecter la loi, et donc à leur procurer un hébergement et un accompagnement adéquat.
 

Rouen, le jeudi 6 juillet 2017

 

Changer notre regard sur les réfugié-es !

Non à la chasse aux migrantes et migrants !

Depuis le 15 juin, une quarantaine de migrants et migrantes sont arrivé-es à Rouen. Ils ont reçu l'hospitalité des habitant-es des Hauts de Rouen, constitué-es en Collectif de Solidarité, pour les accueillir, les nourrir, prendre soin d'eux.

 

Mais les migrant-es présent-es mardi 4 juillet sur une plaine de la Grand Mare se sont tous fait arrêter par les forces de police.

Suite à cette évacuation, une dizaine d’entre eux ont été redéployés sur des CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation) sur le département, une vingtaine reste à la rue et au moins dix sont actuellement en rétention à Oissel.

ls risquent leur vie en cas d'expulsion du territoire.

Ironie de la situation, pendant un mois, alors que les migrantes et migrants allaient de campement en expulsion, une bannière était déployée sur le fronton de la mairie de Rouen « Changer de regard sur les réfugiés ».

Effectivement, la municipalité de Rouen a organisé pendant un mois une exposition d’œuvres visant à «  faire passer un message: osons dire que l'on s'intéresse aux réfugiés. » !

 

Lors du Conseil municipal de la ville vendredi 30 juin, une motion a été adoptée à la majorité afin d'enjoindre la préfète de les héberger.

Mais, quatre jours plus tard, sans qu'aucune proposition d'hébergement n'ait été faite ni par la mairie, ni par la préfecture, est intervenue cette évacuation policière.

Dans l'après-midi, des personnes sans solution sont venues chercher refuge sur le même lieu, mais une deuxième intervention de police les a contraint à quitter de nouveau le campement.

 

Mercredi soir, des élus de la ville se sont mobilisés pour parer à l'urgence en mettant à disposition une salle municipale.

 

La volonté politique de la chasse aux migrants et du tri entre « les bons » et les « mauvais réfugiés » est à l'œuvre.

Nous ne pouvons nous satisfaire de l'hébergement d'une poignée d'entre eux ni accepter que ceux et celles qui recherchent asile et sécurité soient expulsé.es manu-militari du territoire.

 

Nous rappelons que le droit à l'hébergement est un droit fondamental et qu'à Rouen de nombreux appartements et bâtiments municipaux sont vides- dont deux centres d'hébergement d'urgence.

 

Nous exigeons une politique d'accueil digne et nous appelons tous les citoyen-nes, associations, syndicats, collectifs et partis politiques solidaires à se regrouper pour contrer ces pratiques inhumaines.

 

Nous demandons à Monsieur le Maire de mettre des actes sur ses paroles en ouvrant un lieu adapté appartenant à la ville.

Nous demandons à Madame la préfête d'être à l'écoute des citoyens, en mettant en œuvre les moyens nécessaires à l'accueil et l'accompagnement de ces personnes.

 

Les 1ers signataires : Des habitants des Hauts de Rouen, Collectif 76 des salariés du social et médico-social, Solidaires 76, Nouveau Parti Anticapitaliste, Droit Au Logement, Réseau d'éducation Sans Frontière Rouen, Réseau Solidarité Migrant, La Gauche Révolutionnaire, Ras le Front, PCF de Rouen, Jeunes écologistes Rouen, Ligue des Droits de l'Homme, Décidons Rouen EELV ….

 

Rédigé par collectif 76 des salaries du social et médicosoci

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